Amnesty Paris 19ème

La prix Nobel de la Paix a tenu à venir remercier et échanger avec les associations françaises qui l'ont soutenue durant ses années d'assignation à résidence.

Au delà de sa belle prestance, Madame Aung Suu Kyi a séduit par sa détermination et par sa clairvoyance.

Elle a demandé leur soutien pour que la Birmanie progresse sur le chemin des libertés et de la bonne gouvernance. Il y a beaucoup à faire. Les Birmans ne connaissent pas leurs droits et savent encore moins les exercer. Ils manquent d'expérience et de formation pratique, mais pas d'enthousiasme ! L'éducation aux droits de l'Homme est une tâche à engager. Il faut également aider à Birmanie à devenir un pays de droit, et non d'arbitraire et de corruption. Que le progrès bénéficie à tous... et à toutes : Aung Suu Kyi a insisté sur le rôle que les femmes birmanes doivent prendre dans la 'reconstruction' du pays. + d'infos, ZarganarBlog

Le jeune homme (28 ans actuellement) a été condamné à 37 ans de prison pour avoir mené campagne pour le "Non" au référendum sur la nouvelle Constitution. Les actions du groupe militant de jeunes KNGY étaient pacifiques : ils ont tagué "Non" sur les murs, lâché des ballons inscrits "Non" et distribué des tracts portant le même message. Avec deux autres jeunes (qui ont été libérés en 2011 et janvier 2012), Khun Kawrio a été arrêté le jour même du référendum le 10 mai 2008. Ils ont été interrogés et torturés pendant 15 jours, puis condamnés par un tribunal militaire, sans avocat, et même sans procès. Il n’y a pas de possibilité d'appel.

Les Karennis sont le second groupe de réfugiés birmans en Thailande (après les Karens). Le conflit armé entre les milices ethniques et l'armée birmane dure depuis des décennies.

Lettre aux autorités demandant sa libération Lettre_Khun_Kawrio.doc

A sa sortie, le moine Ashin Gambira a donné une interview à Democratic Voice of Burma. "Je pense que la Birmanie a encore un long chemin à faire. Bien qu'ils relâchent des prisonniers, ils ont encore les charactéristiques d'une dictature. Quelle genre de démocratie est-ce là ? Il a également retracé sa vie en prison "C'était très dur au début. J'ai été placé en isolement, j'ai été battu, il n'y avait pas de soins médicaux ni de médecin".

La jeune journaliste Hla Hla Win a également bénéficié de l'amnestie du 13 janvier 2012

DVB 13/01/2012

Ashin Gambira fut l'un des jeunes moines bouddhistes les plus en vue de la révolution "de safran" de 2007, l'un des principaux organisateurs. Arrêté le 4 novembre 2007 dans le nord-ouest du pays où il était entré en clandestinité, il a été condamné en novembre 2008 à 68 ans de prison (ramenées par la suite à 63 ans). Il avait 30 ans.

Malgré les arrestations massives, les assassinats, les tortures et la prison, le régime n'a pas réussi à anéantir notre désir de liberté, qui nous a été volé. Ils nous ont terrassés. Maintenant, c'est aux généraux d'avoir peur des conséquences de leurs actions. Nous adhérons à la non-violence, mais notre épine dorsale est faite d'acier. Il n'y aura pas de retour en arrière. Il importe peu que ma vie ou celle de mes condisciples soient sacrifiées pour cela. D'autres prendront le relais, d'autres encore nous rejoindrons et nous suivrons. (A. Gambira)

Ashin Gambira a de graves problèmes de santé, dûs aux tortures endurées et un isolement prolongé.

Lorsqu'ils m'ont annoncé que je serais libéré, j'ai demandé en blaguant si cela vous dire que mon âme serait libérée de mon corps.

Quand nous avons entendu parler de l'annonce d'une amnestie à la radio, je n'ai absolument pas pensé que je pourrais être concerné. Je pense que le gouvernment n'a pas le réel désir de libérer tous les prisonniers politiques. Ils ne sont pas de fervents partisans de la libération des prisonniers politiques. Ils ont même hésité à me libérer.

Je souhaite la libération de tous les prisonniers politiques. pas seulement Min Ko Naing (le leader du groupe d'étudiants Generation 88), mais aussi tous les autres prisonniers politiques. En prison, je vivais avec quatre moines, qui ne sont pas connus. Je souhaite qu'ils soient libérés aussi.

Compte tenu des conditions dans lesquelles se passe l'amnestie d'aujourd'hui, je ne suis pas satisfait. Comme vous le voyez, ils libèrent les prisonniers politiques peu à peu ; nous sommes comme des marins aux mains de pirates somaliens. Quelles sont les rançons qu'ils demandent ?

Interview de Zarganar au journal 'The Irrawaddy'

Interview de Zarganar au journal 'Mizzima'

Chaque année, la Communauté Birmane de France commémore la révolte de 1988, qui a été réprimée dans le sang. 20 ans après, la "révolution" de safran a connu le même échec. La dictature militaire tient toujours les rênes du pouvoir, les clefs du coffre et celles des prisons. L'aspiration du peuple birman aux libertés fondamentales et à la justice sociale sont toujours les mêmes. Amnesty soutient ces revendications légitimes, et en tout premier, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, dont le nombre est estimé à 2200. Ce dimanche 31 juillet 2011, place des droits de l'Homme (Trocadéro), la photo du comédien et humoriste Zarganar (adopté par notre groupe) était bien présente, aux côtés de celle de Mme Aung San Suu Kyi, figure symbolique du combat politique birman.

Birmanie ma prison / The Prison where I live a reçu le Prix du Jury Etudiants lors de sa première sortie en France, au Festival de film des droits de l'Homme de Paris (FIFDH). Le jury a récompensé le documentaire pour "sa vitalité, son courage et son humour face à l’oppression"

M. Htin, représentant de la Communauté Birmane de France, a reçu le Prix au nom du réalisateur, Rex Bloomstein. Il a formulé des voeux pour la libération des quelque 2100 prisonniers politiques vivant dans les prisons birmanes, et tout particulièrment celle de Zarganar.

Festival de film des droits de l'Homme de Paris - le palmarès 2011

Zarganar a passé son 50ème anniversaire derrière les barreaux de la prison de Myitkyina. Très loin de chez lui, de sa famille, de ses amis. Pourtant, à des milliers de kilomètres, sur le Parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, d'autres amis se sont réunis ce 27 janvier 2011 pour demander sa libération :

- avec le soutien de la Mairie de Paris (représentée par Monsieur Pierre Schapira, adjoint au Maire de Paris, chargé des Relations internationales, des Affaires européennes et de la Francophonie) ;

- du groupe Ecologie - Les Verts ;

- en présence de Jane Birkin, actrice et chanteuse

- Amnesty International (représentée par sa Présidente), - la Fédération des Pays Asiatiques pour les Droits de l’Homme (FAPDH) ; la Communauté birmane de France ; National Council Union of Burma-Europe ; - Human Rights Watch ; - Info Birmanie ; - Pen Club France ; - et le soutien de Reporters Sans Frontières.

En savoir + ZarganarBlog,

- vendredi 10 Décembre 2010 de 18h30 à 21h00, Parvis de Droits de L’Homme, Place du Trocadéro.

Amnesty s'associe à la Fédération des Pays Asiatiques pour les Droits de l’Homme pour une veillée aux bougies, en solidarité avec les démocrates en Asie et plus particulièrement demander la libération du prix Nobel de la Paix 2010, Monsieur Liu Xiaobo (ressortissant chinois). Cette manifestation rend hommage au courage et aux sacrifices d'hommes et de femmes qui réclament la liberté dans leurs pays. Elle demande à nouveau la libération de tous les prisonniers politiques en Asie et le rétablissement de la liberté d’expression dans tous les pays de l’Asie.

- Dans le cadre du marathon des signatures qu'organise Amnesty International à travers le monde à l'occasion de l'anniversaire de la Déclaration Unverselle, Amnesty Canada a retenu Zarganar comme cas d'appel 2010. Vous aussi signez pour demander la libération de Zarganar sur le site Amnesty Canada